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AAH

L'allocation aux adultes handicapés (AAH) garantit un revenu minimal aux personnes dont le handicap limite fortement l'accès à l'emploi. C'est une aide financière importante pour réduire la pauvreté et favoriser l'autonomie. Elle dépend du taux d'incapacité, des ressources et de la situation administrative.

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Illustration d'un soutien à l'autonomie

Objectif de l'AAH

L'AAH vise à assurer un minimum de ressources aux adultes en situation de handicap. Elle complète, voire remplace, des revenus d'activité insuffisants. L'enjeu est de garantir la dignité financière et de limiter l'exclusion.

Idée clé : l'AAH est un filet de sécurité pour les personnes handicapées.

Conditions d'éligibilité

L'AAH est ouverte à partir d'un âge minimal, avec une résidence stable en France. Le critère central est le taux d'incapacité : il doit être d'au moins 80 %, ou compris entre 50 % et 79 % avec une restriction durable d'accès à l'emploi. La situation administrative est vérifiée par la MDPH.

Rôle de la MDPH

La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) évalue le handicap et transmet son avis à la CAF ou à la MSA. La commission (CDAPH) fixe le taux d'incapacité et la durée d'attribution. C'est l'étape clé pour ouvrir le droit à l'AAH.

Ressources prises en compte

Le montant dépend des ressources du bénéficiaire. Les revenus d'activité, les pensions et certaines prestations sont intégrés dans le calcul. La réforme de la déconjugalisation a réduit le poids des revenus du conjoint, mais les règles exactes dépendent des situations individuelles.

Montant et complément

L'AAH complète les ressources jusqu'à un plafond. Si le bénéficiaire a des revenus, l'allocation diminue progressivement. Certains compléments ont existé pour soutenir la vie autonome ; le dispositif a été réformé mais des aides spécifiques subsistent pour les situations les plus lourdes.

AAH et emploi

L'AAH est cumulable avec une activité professionnelle dans certaines limites. Un abattement permet de conserver une partie de l'allocation quand les revenus augmentent. L'objectif est d'encourager l'emploi sans perdre l'aide brutalement.

Cumul avec d'autres aides

L'AAH peut se cumuler avec l'APL et d'autres prestations sociales, sous conditions. En revanche, elle n'est pas toujours compatible avec d'autres minima sociaux. Comprendre les interactions évite les erreurs de déclaration.

Démarches et calendrier

La demande passe par la MDPH, puis la CAF ou la MSA verse l'allocation. Les délais de traitement peuvent être longs, d'où l'importance d'anticiper les renouvellements. Des documents médicaux détaillés sont nécessaires pour l'évaluation.

Durée d'attribution

L'AAH est accordée pour une durée variable, souvent de un à cinq ans. Pour des handicaps durables, elle peut être attribuée plus longtemps. Une réévaluation est parfois demandée pour adapter les droits à l'évolution de la situation.

Non-recours et complexité

Certaines personnes éligibles ne demandent pas l'AAH, par manque d'information ou complexité administrative. Le non-recours réduit l'efficacité du dispositif. L'accompagnement social et l'accès au numérique sont des leviers essentiels.

Débats et réformes

Les débats portent sur le niveau de l'AAH, la prise en compte des ressources du couple et l'accès à l'emploi. Les réformes récentes visent à améliorer l'autonomie financière, mais les effets varient selon les profils. Le financement reste un sujet sensible.

Ce qu'il faut surveiller

Les barèmes, la règle de déconjugalisation et les délais de traitement sont des points clés. Les changements de situation (emploi, couple, déménagement) doivent être déclarés rapidement pour éviter les trop-perçus.

À retenir

L'AAH garantit un revenu minimal aux adultes en situation de handicap. Elle dépend du taux d'incapacité, des ressources et de la décision de la MDPH. Les démarches sont exigeantes, mais l'allocation reste un pilier de la lutte contre la pauvreté.