Définition et niveaux
La biodiversité se mesure à plusieurs niveaux : diversité génétique au sein d'une espèce, diversité des espèces et diversité des écosystèmes. Ces niveaux interagissent et permettent aux milieux naturels de s'adapter aux perturbations.
Services écosystémiques
Les écosystèmes fournissent des services indispensables : pollinisation, fertilité des sols, régulation du climat, purification de l'eau, protection contre l'érosion. Une biodiversité riche rend ces services plus résilients face aux chocs.
Principales menaces
Les pressions majeures sont la destruction des habitats, la pollution, la surexploitation des ressources, l'introduction d'espèces invasives et le changement climatique. Ces facteurs se renforcent mutuellement et accélèrent la disparition des espèces.
Comment mesurer la biodiversité
La biodiversité se mesure à travers des indicateurs comme l'abondance des espèces, la diversité génétique ou l'état des habitats. Les listes rouges évaluent le risque d'extinction. Ces mesures permettent de suivre les tendances, mais elles restent incomplètes, car de nombreuses espèces sont encore mal connues.
Biodiversité et climat
Le changement climatique modifie les habitats, les cycles de reproduction et les migrations. Certaines espèces s'adaptent, d'autres disparaissent. À l'inverse, des écosystèmes en bonne santé stockent du carbone, ce qui aide à limiter le réchauffement.
Conservation et restauration
Les aires protégées, la restauration des habitats et les corridors écologiques sont des outils clés. Mais la conservation ne suffit pas : il faut aussi transformer les pratiques agricoles, urbaines et industrielles.
La restauration écologique vise à rétablir les fonctions d'un écosystème dégradé. Cela peut inclure la renaturation des rivières, la replantation de forêts ou la création de zones humides. Les résultats demandent du temps et un suivi scientifique rigoureux.
Biodiversité et économie
La perte de biodiversité peut fragiliser des secteurs entiers : agriculture, pêche, tourisme ou assurances. Les entreprises intègrent de plus en plus ces risques dans leurs stratégies, notamment via des indicateurs de dépendance aux ressources naturelles.
Agriculture et biodiversité
L'agriculture dépend directement des pollinisateurs, de la fertilité des sols et de la diversité génétique des cultures. Les monocultures intensives réduisent cette diversité et augmentent la vulnérabilité aux maladies. Les pratiques agroécologiques, la rotation des cultures et la réduction des pesticides peuvent concilier production et protection du vivant.
Politiques et accords
Des accords internationaux fixent des objectifs de protection, comme la cible « 30 % d'aires protégées ». Les politiques nationales doivent traduire ces engagements en actions concrètes : réduction des pesticides, protection des zones humides, lutte contre la déforestation.
Actions locales et citoyennes
La biodiversité se protège aussi à l'échelle locale : plantations d'espèces natives, corridors urbains, jardins favorables aux pollinisateurs, réduction de l'éclairage nocturne. Les initiatives citoyennes et associatives peuvent compléter l'action publique et sensibiliser largement.
Le suivi participatif, comme les comptages d'espèces ou les programmes de sciences citoyennes, aide à collecter des données utiles et à renforcer la conscience écologique. Ces actions locales alimentent aussi les politiques nationales. Chaque geste compte.
À retenir
La biodiversité est la base du vivant. Sa dégradation menace les équilibres naturels et économiques. La préserver demande des politiques ambitieuses et une transformation des usages.