Dossier

Crise financière

Une crise financière survient quand la confiance s'effondre dans le système financier. Les banques restreignent le crédit, les marchés chutent et l'économie réelle est rapidement touchée. Les crises sont rares mais très coûteuses, d'où l'importance de la régulation et des filets de sécurité.

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Illustration d'une tension sur les marchés financiers

Définition et symptômes

Une crise financière se traduit par une perte massive de confiance, une chute des prix d'actifs et des problèmes de liquidité. Les banques et investisseurs réduisent les prêts, ce qui assèche le financement. Les tensions peuvent provoquer des faillites en chaîne.

Idée clé : une crise financière combine panique, illiquidité et contagion.

Causes fréquentes

Les crises naissent souvent d'un endettement excessif, de bulles spéculatives et d'une régulation insuffisante. Une hausse rapide des prix immobiliers ou boursiers peut masquer des risques sous-jacents. Lorsque les conditions se retournent, l'effet de levier amplifie les pertes.

Mécanismes de propagation

Les pertes subies par une institution se transmettent aux autres via les marchés interbancaires, les produits financiers complexes et la défiance. Les retraits massifs de dépôts ou la vente d'actifs accentuent la spirale. Les effets se propagent rapidement d'un pays à l'autre.

Impact sur l'économie réelle

Le crédit se contracte, ce qui freine l'investissement et la consommation. Les entreprises réduisent leurs dépenses, augmentant le chômage. Les finances publiques se dégradent, car les recettes diminuent et les aides augmentent. Les crises financières entraînent souvent des récessions longues.

Rôle des banques

Les banques sont au cœur du système, car elles transforment l'épargne en crédit. Lorsqu'elles deviennent fragiles, elles réduisent le prêt, ce qui affecte l'ensemble de l'économie. Les stress tests et les exigences de capital visent à renforcer leur résilience.

Réponses publiques

Les autorités peuvent fournir des liquidités, garantir les dépôts ou recapitaliser les banques. Les banques centrales abaissent les taux et achètent des actifs pour stabiliser les marchés. Ces interventions limitent la panique, mais soulèvent des débats sur l'aléa moral.

Régulation et prévention

Après chaque crise, les règles se renforcent : ratios de capital, supervision accrue, séparation des activités risquées. Les politiques macroprudentielles cherchent à limiter les excès de crédit. La prévention reste difficile car les risques se déplacent et évoluent.

Crises emblématiques

La crise de 2008 illustre l'effet d'une bulle immobilière combinée à des produits financiers complexes. La crise asiatique de 1997 a montré la vulnérabilité des économies émergentes aux flux de capitaux. Chaque crise rappelle l'interdépendance des marchés.

Indicateurs d'alerte

Les spreads de crédit, la croissance rapide du crédit, les valorisations excessives d'actifs et la hausse de l'endettement sont des signaux clés. Les régulateurs surveillent aussi les risques hors bilan et le shadow banking.

À retenir

Une crise financière est un choc systémique qui se propage vite et affecte l'économie réelle. Les causes sont souvent liées à l'endettement et aux bulles. La prévention repose sur la régulation, la surveillance et la crédibilité des institutions.